Championnat de France de Trail court 2019 : 5ème (25km)
Marathon du Mont-Blanc 2019 : 6ème (23km)
Dolomyths Run Skyrace 2019 – Golden Trail World Series 2019 : 20ème (22km)
Young Trail challenge 2018 : Vainqueur
Y’a pas le feu au Lac !
Pourtant, à 22 ans, celui qui a appris à marcher, puis courir, sur les sommets surplombant la grande flaque annécienne, progresse et franchit les étapes comme s’il y avait urgence. Étudiant en Master d’architecture à l’EPFL de Lausanne, Anthony Felber échafaude son plan de carrière et construit son évolution avec la minutie et l’audace propres aux bâtisseurs. Pas expatrié chez nos voisins helvètes pour rien, il a ramené des horlogeries suisses une précision et une régularité surprenantes pour son jeune âge.
Dans son baluchon, l’épicurien du Team a également rapporté un goût certain pour le chocolat. Gourmandise que le gourmet s’autorise uniquement après une jolie performance. Donc autant dire qu’en 2019, il a pu faire sauter la banque de Toblerone. En point d’orgue, en cerise non pas sur le gâteau mais dans le Mon Chéri, un titre de vice-champion de France Espoirs de Trail et un top 20 sur une échéance internationale, en Italie, qui lui permettent d’être le premier à effectuer la jonction, d’une foulée féline, entre Team Espoirs et Team Élites.
Rencontre avec l’horloge la mieux réglée et la plus sympathique de l’arc alpin.
Ce fût une saison vraiment riche en découvertes et en émotions…
La mise en route fût un peu compliquée sur des formats de course de plus de 4h que je ne connaissais pas. Mais les sensations sont venues avec les beaux jours, m’offrant un joli pic de forme à l’été, que j’ai fini par payer, certainement par manque de fraîcheur, à l’automne. Au-delà des compétitions, j’ai réalisé deux magnifiques découvertes : la vie chamoniarde d’abord, pendant 6 mois, dans le cadre d’un stage dans un cabinet d’architecte ; et la région de Yangshuo, en Chine, ensuite, où j’ai clôturé ma saison par une course de 50 km, avec en prime une bonne nouvelle : je n’ai pas ramené le coronavirus…
J’ai deux souvenirs qui se valent. L’un sportif, l’autre lié à une jolie bambée en montagne avec un pote, Simon Gosselin, qui est également devenu mon coach cette année. Le premier souvenir me ramène aux Championnats de France de Trail, à Méribel, Coeur des 3 Vallées, en août, sur un parcours technique qui me plaisait réellement. Je connais un départ difficile mais petit à petit je remonte sur la tête de course, reviens sur les favoris, avant de connaître une frayeur sur la fin suite à l’apparition de crampes et d’ampoules. Mais je la voulais tellement cette performance sur ce qui constituait mon gros objectif de l’année que l’envie a pris le pas sur la douleur… Cerise sur le gâteau : je partage le podium avec un copain d’enfer, Antoine Charvolin ! Ma famille était là. C’était magique !
Niveau montagne ensuite, mon ascension du Mont-Blanc à la journée, depuis les Houches, avec Simon, restera gravée à jamais. Au retour, j’ai certainement expérimenté la plus grosse fatigue jamais connue et mangé le meilleur burger de ma vie.
Oui ! Si je devais ordonner mes idées, je dirais que le Team constitue un énorme avantage sur 3 aspects :
il t’offre une plus grande confiance en toi ; il te pousse dans tes retranchements de par l’ambiance incroyable qui y règne et les encouragements des copains sur chaque compétition ; et, il te met dans les meilleures dispositions pour performer, que ce soit grâce à l’investissement du coach Simon Gosselin et du capitaine Thomas Janichon, ou d’un point de vue matériel et logistique…
J’en ai deux ! Premièrement, réaliser des courses pleines sur des formats plus longs, ce que je n’ai pas réussi à concrétiser l’année passée. Ensuite, passer un cap sur les échéances internationales, où le niveau sera extrêmement relevé.
C’est une fierté car cela valide forcément une progression et témoigne de la confiance qui m’est accordée…
Après, je ne pense pas trop ressentir la différence du fait que le Team est vraiment soudé. À l’intérieur, on distingue assez peu les deux entités. Je compte donc continuer à courir sans me mettre la pression. Le véritable changement se situe dans l’aspect transmission : ça me pousse à partager ma petite expérience avec ceux qui sont encore plus jeunes que moi.
ous connaissiez le film Matrix, voici désormais venue l’heure du Team ! En effet, début février, avait lieu, à Passy, le lancement du Team Matryx. Un projet ambitieux à la Matrice originale : offrir aux 9 athlètes, dont la moyenne d’âge s’élève à 22 ans, une structure globale, propice à la « performance responsable », via l’épanouissement personnel et la concrétisation d’un double-projet, sportif et professionnel.