🏆 LES FRISSONS…💥

Le Frisson. Nom commun désignant le frémissement accompagnant une émotion. C’est le Petit Robert qui l’a dit.

 

 Le frisson en voyant ces jeunes athlètes courir avec l’intelligence des vieux roublards et le panache de ceux qui n’ont rien à perdre.

Le frisson en observant ces 9 équipiers devenus amis, qui partagent désormais plus qu’une simple couleur de maillot. Des athlètes liés par une amitié profonde.

Le frisson en les observant s’aider, s’encourager, se congratuler.

Le frisson en les regardant tomber dans les bras l’un de l’autre.

De performances individuelles naissant la joie collective. 

 Commençons par nos deux fusées. Lucille et Anaïs. Car si nous fêtions cet été le cinquantenaire du premier pas de l’Homme sur la Lune, nous avons dans nos rangs deux femmes incroyables qui feraient rougir la vitesse ascensionnelle d’Apollo 11. Lucille et Anaïs ont toutes deux signé une performance stratosphérique ce week-end, dessinant de leur foulée une jolie constellation dans la Galaxie Trail : 

🇫🇷 À 21 ans, Lucille Germain devient Vice-Championne de France de Trail Court en 2h53 et 28 secondes, une petite minute derrière la Championne du Monde en titre, Blandine L’Hirondelle. Sur ce parcours technique et montagneux de 25 km et 1700 m de D+, elle prouve que le talent n’attend pas le poids des années pour s’exprimer. Elle confirme ainsi sa magnifique saison, doublant son titre de Championne de France Espoir de Course en montagne par celui du Trail.

 

 

 

🇨🇭 Anaïs Sabrié, après avoir trouvé les mots bienveillants pour mettre le couteau entre les dents de sa coéquipière, s’en est allée réaliser un gros coup. Un très gros coup. À Sierre-Zinal, La Mecque de la course en montagne. Avec un monstrueux chrono de 3h01 et 59 sec, elle signe la meilleure performance française de l’Histoire, effaçant la marque d’Aline Camboulives datant de 2012. 5ème de cette 46ème édition, elle monte sur le même podium que les souverains internationaux de la discipline : Maude Mathys, Judith Wyder, Kilian Jornet, Jim Walmsley…

 

Courbette révérente mademoiselle ! 

 

🤟 Inspirés par ces deux patronnes qui donnent le tempo et emmènent toute l’équipe dans leur sillage, nos garçons se sont mis au diapason : 

🇨🇭 Toujours en Suisse, toujours à Sierre-Zinal, Simon Paccard, 19 ans, s’empare du record de l’épreuve junior pendant que Mr Jornet faisait sien celui des grands. Sur le même rythme que Jim Walmsey (oui oui, Mr Jim, le vrai) sur l’ensemble du parcours qui leur était commun (19 km / 800 D+), il devient, en 1h 22min et 25 sec, le premier français a hissé l’étendard tricolore en terre helvète. Louis Parent, 18 ans, gourmand, décroche lui la médaille en chocolat (4ème, 1h 28min et 48 sec). Habile et subtil de la part de notre trublion, bien au fait du savoir-faire de nos amis suisses en matière de tablettes. 

 

🇫🇷 De l’autre côté de la frontière, à Méribel, aux Championnats de France, trois de nos gars ont également brillé.Le samedi tout d’abord, avec Baptiste Chassagne, qui décroche la médaille de bronze des Championnats de France de Trail Long (50 km / 4200 m D+) en 6h12. Une course pleine et une performance accomplie pour sa première sur une si longue distance. Un podium et une Marseillaise glanés au sortir d’une bataille victorieuse avec Ludovic Pommeret (7ème des derniers Championnats du Monde et vaiqueur de l’UTMB en 2016). La juste récompense d’une belle persévérance après avoir entrepris un patient travail de construction athlétique avec le coach Simon Gosselin. Un pas en arrière pour en faire deux en avant. Rentable. 

 

🇫🇷 Le lendemain, Anthony Felber confirme sa (très) grande forme estivale en s’octroyant la 5ème place du Championnats de France de Trail Court (2h34min 47 sec). Dans une épreuve relevée, il fait parler son aisance sur les terrains techniques et d’une superbe remontée empoche par la même occasion le titre de vice-Champion de France Espoir. Nul doute qu’avoir sur ses talons Romain Buissart l’a poussé dans ces derniers retranchements. En effet, lle doyen du Team termine à une admirable 6ème position (2h35min 12 sec), prouvant par sa régularité à ce niveau qu’il a désormais le statut de valeur sûre française de la discipline. 

Enfin, deux autres performances, sans dossard celles-ci, sont à souligner. Celle de Baptiste Ellmenreich qui, privé de compétition par une blessure à la cheville, a tout de même effectué le trajet jusqu’en Suisse avec ses coéquipiers pour leur assurer ravitaillements et encouragements. Et celle d’ Adrien Grataloup qui en bon stakhanoviste prépare du côté des Contamines un gros (gros) pic de forme pour les échéances à venir, en même temps qu’il travaille d’arrache-pied dans le cadre de son double-projet universitaire. 

Le frisson ? Attendez… Oui, il est encore là et galope toujours sur notre épiderme…